Pour la première fois, en 2017, l’épargne solidaire a franchi un cap avec l’ensemble des placements solidaires a dépassé les 10 milliards d’euros.
Selon la 16e édition du baromètre de la finance solidaire, réalisé par l’association Finansol avec le journal La Croix, ces produits d’épargne, destinés à être investis dans des projets à visée sociale ou écologique, a progressé de 18,3% en 2017, pour atteindre un total de 11,5 milliards d’euros.
« 2017 fut l’année d’un alignement favorable des planètes dont a directement profité la finance solidaire », a commenté Frédéric Fourrier, responsable de l’observatoire de Finansol, auprès de La Croix. « Il y a dix ans, l’encours total n’excédait pas 1,7 milliard, soit moins que ce que l’accroissement annuel d’épargne a apporté. »
Cette accélération de la collecte s’est traduite par 366.000 souscriptions nouvelles, s’est effectuée par deux biais : l’épargne salariale, le premier canal, et via l’épargne bancaire. L’observatoire met en avant les « efforts commerciaux très volontaristes » des réseaux bancaires historiquement impliqués dans ce segment et ceux de « nouveaux venus ».
Cependant ce type de produits qui bénéficient d’un label, demeurent assez isolé par rapport aux produits préférés des Français, l’assurance-vie (dont l’encours total approche des 1.700 milliards d’euros) et le Livret A (près de 280 milliards d’euros).
Le développement est constant, il existe actuellement 150 produits d’épargne labellisés Finansol. Cette association, créée en 1995, fédère plus de 70 entreprises, associations et établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité.
Cette démarche de solidarité regroupe un grand ensemble d’activité : Lutte contre l’exclusion sociale ou les discriminations femmes-hommes, développement durable, accès à l’emploi et au logement : ces produits doivent répondre à certains critères et doivent « contribuer réellement au financement d’activités génératrices d’utilité sociale et/ou environnementale ».